ENTRÉE DE DAVOUT A BERLIN

 

Pour reconnaître de façon éclatante la victoire que le 3ème  corps avait, avec Davout, remportée le 14 octobre à  Auerstaedt, l'Empereur avait décidé que Davout entrerait le premier à Berlin.

Ordre de Napoléon :

« Vous dirigerez votre marche, de manière à pouvoir faire votre entrée à Berlin, le 25 à midi... Faites votre entrée, monsieur le Maréchal, par la chaussée de Dresde, par division, chaque division ayant son artillerie, et chaque division à une heure de distance l'une de l'autre. »

Le 25 octobre 1806, Davout est devant la capitale, à la tête de ses hommes, bien briqués. Les magistrats viennent lui offrir les clefs de la ville, mais Davout les leur remet, pour qu'elles soient données à « plus grand que lui »... A midi, il traverse Berlin au milieu d'une foule considérable. Les voilà ces « terreurs », ces vainqueurs de l'armée du Roi... Ils passent, magnifiques dans leur simplicité de « biffins », il traversent la capitale au bruit des fanfares jouant le ballet des Euménides de l'Iphygénie de Glück et gagnent leur cantonnement.

Napoléon a fait son entrée brillante le 26 et, le 28, il passe la revue du troisième corps dans la plaine de Biesdorf. Promotions et décorations sont faites en détail, puis l'empereur appelle autour de lui les généraux, les officiers et les sous-officiers et il leur dit

- « Généraux, officiers et sous-officiers de mon troisième corps d'armée, j'ai voulu vous réunir pour vous témoigner moi-même toute ma satisfaction de la belle conduite que vous avez tenue à la bataille du 14. J'ai perdu des braves, je les regrette comme mes propres enfants, mais enfin ils sont morts au champ d'honneur en vrais soldats. Vous m'avez rendu un service signalé dans cette circonstance marquante ; c'est particulièrement à la brillante conduite du 3ème corps d'armée que sont dus les résultats que vous voyez. Dites à vos soldats que j'ai été satisfait de leur courage. Généraux, officiers, sous­officiers, vous avez acquis pour jamais des droits à ma reconnaissance et à mes bienfaits. »

Le maréchal Davout répondit alors à Sa Majesté :

 « Le troisième corps sera toujours digne de la confiance de son souverain et il sera pour lui, dans toutes les circonstances, ce que la dixième légion avait été pour César ».

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Euménides de l'Iphygénie de Glück

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