Bataille de la Rothière

le 01 février 1814

À la fin de janvier 1814, Napoléon manoeuvre entre l'Aube et la Marne. Il est à la tête des corps de Ney, Marmont, Victor et Gérard. Sur son flanc gauche, Macdonald garde la Marne à Chalons. Sur son flanc droit, Mortier garde la Seine à Vandoeuvre.

Napoléon cherche à empêcher la jonction des armées de Silésie (Blücher) et de Bohême (Schwarzenberg). Le combat de Saint-Dizier lui a révélé la marche de Blücher vers l'Aube. Il s'est rabattu sur Brienne pour prendre l'armée de Silésie en queue lors de son passage de la rivière. Blücher, prévenu à temps, se replie sur Trannes. Le résultat le plus clair du combat de Brienne a été le refoulement de Blücher sur Schwarzenberg. La jonction des Alliés est faite à l'insu de Napoléon qui l'a involontairement précipitée. Napoléon poursuit donc l'ennemi en ne croyant avoir à faire qu'à la seule armée de Silésie. Quoique très inférieur en forces, il espère que Blücher lui fournira encore l'occasion de le battre. Il le suit donc sur la route de Trannes et prend position à La Rothière, sa droite contre l'Aube, sa gauche en avant du bois d'Ajou, une partie de son front couvert par les marécages. Fort de son importante supériorité numérique et de l'appui de l'armée de Bohême, Blücher est décidé à ne pas subir l'initiative de l'Empereur, mais à attaquer lui-même avec toutes ses forces à la fois, et en abordant par ses deux ailes l'armée française.

L'ordre de bataille des adversaires est le suivant: du côté français de droite à gauche, Gérard à Dieuville, Victor à La Rothière et à Chaumesnil Marmont en arrière de Morvilliers, Ney en réserve, Blücher a placé sur les deux rives de l'Aube Colloredo et Giulay pour déborder Gérard, et sur sa droite de Wrède pour déborder Marmont. Au centre, contre Victor, marchent Sacken, Olsuviev et Wurtemberg, soutenus par de puissantes réserves.

Le temps est affreux. Il a gelé toute la nuit et la neige ne cesse de tomber depuis le matin. Le terrain, détrempé par la pluie des jours précédents, est défoncé par le passage des troupes et des voitures.

L'attaque des Alliés commence à 1 heure de l'après-midi. Les Français résistent farouchement jusqu'à 4 heures. Le corps de Marmont pourrait alors déterminer la victoire s'il pouvait prendre Wurtemberg de flanc. Malheureusement, c'est lui qui est repoussé par de Wrède, et il devient impossible de tenir contre des masses ennemies qui grossissent à vue d'oeil. L'armée française reflue sur Brienne; seul Gérard tient encore à Dienville qu'il reçoit l'ordre d'abandonner à minuit. Les Alliés, déconcertés par une si opiniâtre résistance et par les vigoureuses contre-attaques de la fin, n'ont pas envie de poursuivre les Français dans la nuit. Ils ont perdu 6 000 hommes; les Français 4 000, 2 000 prisonniers et 60 canons.

France en 600 points France en 900 points
Alliés en 600 points Sacken Alliés en 900 points
Alliés en 600 points de Wrède
Alliés en 600 points Württemberg
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