Bataille de Reichenbach
Le 22 mai 1813
Suite à la bataille de Bautzen, les alliés décident, pour permettre à leur armée de mettre de l’espace entre eux et les Français qui les talonnent, de livrer un véritable combat retardateur à la sortie de Reichenbach, Napoléon dit à Lefebvre-Desnoëttes, commandant la première division de la cavalerie de la Garde, Chevau-légers lanciers polonais, "lanciers rouges" et escadron attaché des Chevau-légers lanciers de Berg : "Faites une omelette de ma Garde, mais laissez-moi arriver avec mon infanterie.". Regret inconscient de l'Empereur ? Toujours est-il que toute la cavalerie française est engagée ce jour-là à fond, non seulement la cavalerie de la Garde dans son entier mais aussi le corps de Latour-Maubourg. Pour l'ennemi, qui s'était habitué à ne combattre que de l'infanterie, c'est une mauvaise surprise, qui portera encore plus bas son moral dans les jours suivants. Outre le poids moral des défaites, de la retraite et des fatigues de la guerre, les fantassins alliés se savent maintenant sous la menace de la cavalerie française, qui semble renaître de ses cendres. Ceci donnera lieu ultérieurement à quelques belles paniques. En attendant, l'intervention de la cavalerie française empêche Miloradovitch d'arrêter bien longtemps l'Empereur, et l'on voit les pièces d'artillerie à cheval russes atteler et se replier au trot. La poursuite reprend.
Un boulet lancé à toute portée par une batterie russe ricoche sur l'un des arbres près desquels se trouve l'Empereur, coupe en deux le général Kirgener et frappe à mort Duroc. Pour Napoléon, c'est un rude coup. Il stoppe immédiatement la poursuite pour veiller son vieux compagnon d'armes. Mais les ressources des médecins du temps sont impuissantes et Duroc meurt à 19 heures.
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