Bataille de Pultusk

Le 26 décembre 1806

Par la manoeuvre de Pultusk qui marque l'ouverture de la cam­pagne de 1807 en Pologne, Napoléon tente de faire prendre les Russes de flanc par sa gauche, dans un mouvement tournant ayant Varsovie comme pivot.

A l’aile droite, pendant que Davout marche sur Goly­min, Lannes, éclairé par la division de dragons Beker, débouche devant Pultusk où il rencontre Bennigsen à la tête de 40 000 Russes. A cette masse il ne peut opposer que 20 000 hommes. Malgré cette disproportion, Lannes forme son corps sur deux lignes pour l'attaque : division Suchet en tête, division Gazan en seconde ligne. Il lance Suchet, qui doit combattre dans la boue et sous des rafales de neige, mais réussit à faire plier la première ligne russe. Il n'ose engager sa deuxième ligne, car il sait que Bennig­sen a conservé de puissantes réserves. Heureusement, à la fin de la journée arrivent en renfort les 5 000 hommes de la division Gudin du 3° corps (Davout), à ce moment-là commandée par le général Daultanne. Les Russes sont repoussés.

« Depuis que je fais la guerre, je n'ai jamais vu de combat aussi acharné », écrira Lannes. Dans son rapport officiel, il ne mentionnera même pas l'intervention de Daultanne, qui l'a pourtant sauvé d'une défaite probable...

La journée de Pultusk et Golymin conduit les Russes à retraiter vers l'est avant que l'aile tournante du dispositif français ne soit en mesure de les atteindre. La manoeuvre a échoué.