Bataille d'Heilsberg

le 10 juin 1807

Les Français, dont le nombre a été porté à 220 000, sont prêts à reprendre l’offensive en Pologne quand le général Bennigsen s’approche, le 5 juin 1807, de leurs positions avec 115 000 hommes. L’avance des troupes russes est d’abord bloquée et, deux jours plus tard, Bennigsen doit commencer à reculer devant Napoléon qui remonte en force le long de la rive gauche de l’Alle. 90 000 Russes se sont repliés sur de solides positions préparées à Heilsberg où Murat les attaque le 10 juin. Il prend le village de Launau, mais sa progression est arrêtée à Bevernick par le feu de l’artillerie russe, jusqu’à ce que Soult puisse déployer son corps d’armée (le 4°) et mettre ses canons en batterie. Immédiatement après, la cavalerie de Bagration et celle d’Ouvarov conte attaquent et mettent en déroute Murat et la cavalerie de réserve. L’arrivée sur le champ de bataille du général Savary, avec deux régiments de fusiliers et six canons, permet aux français de redresser la situation. La bataille change rapidement de caractère et devient une pure bataille d’usure d’artillerie. En fin d’après-midi, les Français commencent à reculer, malgré la présence de Napoléon, quand l’arrivée du corps de Lannes renverse une fois de plus la situation. Bennigsen donne l’ordre de se retirer vers Königsberg. Le bilan des pertes de la journée est très lourd de part et d’autre : les Russes ont perdu 8 000 hommes, les Français 10 600, dont 8 268 pour le seul corps de Soult.