Bataille de Hanau

les 30 et 31 octobre 1813

Après la désastreuse bataille de Leipzig, Napoléon réussit à se replier avec 100 000 survivants d'abord à Erfurt, puis en direction du Rhin, constamment harcelé par les Alliés. Sa retraite est coupée au niveau de l'Inn par les troupes autrichiennes et bavaroises placées sous les ordre du général de Wrède. La Bavière est le dernier des alliés de l'Empereur à se joindre à la sixième coalition. De Wrède, lui-même bavarois, qui avait combattu avec les Français depuis 1805, est maintenant décidé à les empêcher d'atteindre leur prochain refuge, Francfort-su-le-main. Pensant qu'il ne va s'attaquer qu'à une colonne secondaire, il déploie ses 43 000 hommes sur des positions choisies à la hâte de part et d'autre de la Kinzig, sur laquelle il n'existe en cet endroit qu'un seul pont. Napoléon ne manque pas de remarquer l'erreur de son adversaire et il envoie Macdonald et Sébastiani attaquer l'aile gauche de l'ennemi à travers des bois épais, avec environ 17 000 hommes (infanterie et cavalerie). Le maréchal Victor les rejoint avec des renforts; à midi, la bataille fait rage et Drouot réussit à faire passer l'artillerie. Les 50 canons français réduisent bientôt au silence les 28 pièces bavaroises, et la cavalerie de Sébastiani culbute l'extrême gauche des lignes de de Wrède. Ce dernier est contraint de se replier; il perd de nombreux hommes autour du pont sur la Içinzig, mais parvient néanmoins à se réfugier dans la ville de Hanau. Napoléon perd 6 000 hommes entre le 28 et le 31 (en tenant compte des escarmouches qui ont précédé et suivi la bataille proprement dite). les pertes de son adversaire se montent à 9 000 hommes. La route de Francfort, puis celle de Mayence est maintenant ouverte devant Napoléon qui va pouvoir se mettre à l'abri. En plus des hommes perdus au combat, les Français laissent environ 10 000 retardataires aux mains des alliés pendant les derniers jours d'octobre, et la victoire de Hanau n'apporte aux survivants épuisés qu'un maigre réconfort.