Bataille de Großbeeren

le 23 août 1813

Le corps d’armée de Bertrand, placé sous le commandement supérieur d’Oudinot, s’avance sur Blankenfelde quand il se heurte aux 13 000  hommes, comprenant de nombreux vétérans de la Landwehr, et aux 32 canons du général Tauenzien. Pendant que Bertrand s’accroche avec les Prussiens, Reynier fait marche sur Großbeeren avec 27 000 hommes pour tourner le flanc prussien. Il s’empare du village et occupe la colline du moulin-à-vent qui se trouve derrière. Il autorise alors ses hommes à préparer leur cantonnement, mais est attaqué sous une pluie battante, par Bülow qui vient d’arriver avec les 38 000 hommes de son corps d’armée. Estimant que Großbeeren, sur son flanc droit, est le point le plus faible de ses positions il déploie alors en carré une division entière. Au prix de lourdes pertes, les Prussiens occupent le village et donnent l’assaut à la colline dont ils s’assurent le contrôle. L’aile droite française se disperse après une courageuse tentative des troupes saxonnes de s’opposer à la charge des Prussiens qui dévalent la colline. Les unités françaises du centre et de l’aile gauche s’efforcent vainement de reconquérir le terrain perdu, mais Reynier donne l’ordre à ses troupes de se replier. Les deux adversaires sont retournés à leur bivouac quand le combat reprend soudainement : une division de cavalerie française se jette sur les hussards prussiens à la surprise générale. Un combat confus s’ensuit qui finit sans que personne prenne l’avantage. Le bilan de la bataille s’établit comme suit : pertes françaises et saxonnes, 3 000 hommes, 13 canons et 60 fourgons ; pertes prussiennes, à peine 1 000 hommes.

La bataille de Großbeeren n’a qu’une importance stratégique mineure pour chacun des adversaires, mais a pour conséquence de renforcer la prudence d’Oudinot que Napoléon critiquera d’avoir laissé Reynier se trouver isolé. La nouvelle de cette bataille incertaine sera bientôt éclipsée par celle de la défaite de Ney à Dennewitz.