Bataille de Golymin

le 26 décembre 1806

Au cours de la campagne de Pologne de 1806‑1807, par la manœuvre de Pultusk qui marque l'ouverture des hostilités, Napoléon tente de faire prendre les Russes de flanc par sa gauche, dans un mouvement tournant ayant Varsovie comme pivot. À l'aile droite, pendant que Lannes lutte péniblement contre le gros des forces russes à Pultusk, Davout, Murat et Augereau marchent sur Golymin, le premier par le sud, le second par le sud‑ouest, le troisième par l'ouest.

Le 26 décembre au matin, Davout porte la division Morand sur Golymin, précédée de la cavalerie de Rapp sur sa droite et de celle de Marulaz sur sa gauche. Ce dernier fait sa jonction avec Lasalle et Marulaz (corps de cavalerie Murat) sur sa gauche. À ce moment‑là, Augereau, privé d'artillerie par le mauvais temps, lance la division Desjardins, suivi d'Heudelet sur le champ de bataille. À droite, l'attaque de Davout réussit à repousser les Russes. Au centre, Marulaz est culbuté par la cavalerie russe et la brigade Lasalle se débande, pour une raison inexpliquée, avant d'avoir donné. Heureusement, les dragons de Klein et la cavalerie de Milhaud chargent et ramènent l'ennemi. À gauche, Augereau soutient jusqu'à 10 heures du soir une lutte acharnée.

Les Russes préfèrent alors décrocher (ils ont perdu 1 000 hommes et les Français 600) et retraitent sur Ostrolenka. Les conséquences des combats du 26 décembre sont l'échec de la manœuvre de Pultusk : les Russes se sont retirés vers l'est avant que l'aile tournante du dispositif français ne soit en mesure de les atteindre.

Sur le plan tactique, il reste que les 17 000 Russes de Dochtorov, surpris en flagrant délit de marche, ont échappé à des forces doubles les ayant attaqué sans ensemble et de manière désordonnée (Napoléon est resté avec le corps de Soult). Cette ténacité de l'ennemi laisse présager une campagne beaucoup plus dure que les deux précédentes (1805 et 1806).

France en 600 points France en 900 points
Russie en 600 points Russie en 900 points
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