La bataille de Leipzig, du 16 au 19 octobre 1813

 

Cette simulation a été réalisé le 9 mars 2002 à Tournefeuille avec la règle LGA.

Composition des équipes :

France :          Napoléon : Alain Turpin.

·        2° corps Victor et 5° corps Lauriston : François Prevedello.

·        9° corps Augereau et 11° corps Macdonald : Olivier Lebecq.

·        Jeune Garde et Réserve de cavalerie : Didier Fauvel.

Alliés :            Schwarzenberg : Pascal Carcy.

·        4° corps autrichien Klenau et Réserve autrichienne von Hessen-Hombourg : Maxime Martinez.

·        1° corps russe Gortchakov et Réserve russe Constantin : Dominique DeMontgremier.

·        2° corps russe Württemberg et 2° corps prussien von Kleist : Pascal Carcy (qui a du remplacer son général de corps au pied levé !).

 Arbitre :           Gustave Martinez.

Voici les informations que les participants ont reçus pendant la journée ainsi que les photos de cette mémorable rencontre.

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La simulation va couvrir en fait 2 batailles, celle de Wachau et celle de Leipzig. Nous allons jouer le matin la bataille de Wachau (16 octobre 1813) et l’après-midi la bataille de Leipzig (18 octobre 1813). La retraite française a eu lieu le 19 octobre mais par commodité nous l’inclurons en fin d’après-midi.

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1er jour : Bataille de Wachau, 16 octobre 1813

Contexte historique :

Les défaites de ses subordonnés incitent Napoléon à concentrer ses forces à Leipzig. Les trois armées alliées, convergent alors vers lui pour en finir, profitant de leur supériorité numérique.

La bataille s’ouvre au sud de la ville, près du village de Wachau, le 16 octobre. Les Alliés prennent les premiers l’offensive. Napoléon concentre ses forces (5 corps, la cavalerie et la garde) contre eux tandis que le corps de Marmont couvre le nord de Leipzig face à l’armée de Blücher et que celui de Bertrand protège les lignes de communication vers l’ouest.

Les alliés se forment en cinq colonnes : trois foncent sur Wachau et deux autres tentent de tourner le flanc droit français appuyé sur la rivière Pleiss. Au centre, le corps de Victor mène un combat acharnés et les villages de Markleberg et Wachau changent plusieurs fois de mains. Sur les ailes, le dispositif français tient également.

Napoléon décide alors de contre-attaquer le centre ennemi. Il engage deux divisions de la jeune Garde entre les corps de Victor et de Lauriston. Elles sont soutenues par une grande batterie d’environ 80 pièces de la Garde. Elles sont stoppées par les réserves alliées. Il lance alors sa réserve de cavalerie (12 000 cavaliers) qui manque de peu d’emporter la décision.

L’empereur choisit alors d’engager la Garde (10 000 hommes) son unique réserve. Mais la prise de Dölitz sur ses arrières, par les Autrichiens qui viennent de l’ouest, l’oblige à changer ses plans. La garde reprend le village et rétablit la situation, mais l’offensive vers le sud reste bloquée.

 

Simulation :

Nous allons simuler que les combats qui on eu lieu dans le sud (Wachau, Liebertwilkwitz et Mölkau).

Objectifs :    France : sauvegarder 50% de ses troupes en passant l’Elster.

                      Alliés : détruire plus de 50% des troupes françaises ou prendre Leipzig avant la fuite des français.

Le terrain mesure 3,60 m par 1,80 m, les deux camps se déploient à 30 cm de leur bord de table et aux positions indiquées sur le plan. Les corps en dehors de la table entreront de manière aléatoire :

France :           9° corps Augereau ; Tour d’entré = jet D4.

                        1° corps de Jeune Garde Oudinot ; Tour d’entré = jet DMoyenne.

                        Réserve de cavalerie ; Tour d’entré = jet D6.

Alliés :           Réserve autrichienne von Hessen-Hombourg ; Tour d’entré = jet D4.

                        Réserve russe Constantin ; Tour d’entré = jet DMoyenne.

Les jets de dé seront effectués avant le début des opérations par l’arbitre qui communiquera les résultats confidentiellement aux généraux d’armée intéressés.

L'ensemble du champ de bataille (3,60 x 1,80)
Le 1er jour (3,60 x 1,20) Déploiement français Déploiement Alliés

 

Napoléon : Alain Turpin

2° corps Victor 5° corps Lauriston 9° corps Augereau 11° corps Macdonald Jeune Garde Réserve de cavalerie
 François Prevedello Olivier Lebecq. Didier Fauvel.
Schwarzenberg : Pascal Carcy
4° corps autrichien Klenau Réserve autrichienne von Hessen-Hombourg 1° corps russe Gortchakov Réserve russe Constantin 2° corps russe Württemberg 2° corps prussien von Kleist
Maxime Martinez Dominique DeMontgremier  Pascal Carcy

Les Alliés commencent à jouer les premiers.

Début des parties 9 h et fin des parties 13h, pendant le temps de restauration les troupes profiteront de la journée du 17 octobre 1813 pour récupérer des forces. En fonction de l’occupation des objectifs (villages et collines) et de la mort ou pas des généraux de corps et d’armée, les corps récupèreront un certain pourcentage de forces. Il y aura également des renforts (peu pour le français, beaucoup pour les alliés !).

Il faut donc que les Alliés « saignent » l’armée française, et celle-ci doit essayer de limiter la casse afin de tenir lors de la journée « boutoir » du 18 octobre 1813.

Les français ont positionnés leurs bases de mouvement. Les Alliés avancent leurs bases de mouvement. Les troupes commencent à se découvrir.
Les Prussiens sont toujours aussi impétueux. Les Autrichiens de Klenau se ruent sur Wachau. Napoléon observe depuis la plateau. Le corps de Macdonald tient le village de Mölkau.
Oudinot avec la Jeune Garde et la Grande batterie arrive afin de contenir la poussée prussienne. L'infanterie prussienne se rue sur Markleberg. Les combats à Wachau sont acharnés.
La réserve autrichienne se rue sur Wachau. La réserve de cavalerie française essaie d'intervenir. Les Prussiens progressent dans Markleberg. Les Grenadiers Autrichiens prennent pied à Wachau. le corps russe de Gortchakov prend le village de Liebertwolkwitz.

Conclusion du 1er jour :

Les Français s'étaient arc-boutés sur une ligne de défense de Markleberg / Wachau / Mölkau. Les corps de Victor et Lauriston ont été sérieusement malmenés.

Les Français ont conservé Mölkau, perdu Gostewitz, Gross Pösna et Liebertwolkwitz. Les villages de Markleberg et Wachau sont disputés, ils seront abandonnés le lendemain par les Français.

Le niveau d'attrition est (les joueurs ignoraient les modalités exactes d'attrition) :

Alliés : Ils retrouvent automatiquement leurs niveaux initiaux.

France : Nombre d’unités = 105.

·        Si les Alliés ne prennent aucun village : France = Unités présentes avec 50% de PF perdus et 50% des unités détruites reviennent à 50% de leur niveau initial (l’arrondi se fait toujours au supérieur).

·        Chaque village pris par les Alliés (Gostewitz, Markleberg, Wachau, Liebertwolkwitz et Mölkau) enlève 10% des PF perdus et des unités détruites. Exemple : Les Alliés ont pris les villages de Gostewitz et de Wachau ; chaque unité française présente sur la table recevra 30% des PF perdus (sans jamais dépasser le montant initial) et 30% des unités détruites reviendront avec 50% de leurs PF initiaux.Les Français ont conservé Mölkau, perdu Gostewitz, Gross Pösna et Liebertwolkwitz. Les villages de Markleberg et Wachau sont dis

La France récupère 20% de ses pertes. La journée est un succès tactique pour les Alliés.

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2ème jour : Bataille de Leipzig, 18 et 19 octobre 1813

Contexte historique :

La chance de Napoléon est passée. Toutes les armées alliées sont désormais au contact. La Grande Armée est lentement repoussée dans Leipzig mais garde encore sa cohésion.

Néanmoins, la défection du corps saxon et le manque de munitions incitent Napoléon à se retirer pendant qu’il en est encore temps.

La destruction prématurée du pont sur la rivière Elster s’avère catastrophiques car de nombreuses troupes sont encore sur l’autre rive. Elle alourdit terriblement les pertes françaises, jusqu’alors nettement inférieures à celles des alliés. Par ailleurs, un grand nombre de canons et de chariots sont ainsi perdus.

 

Simulation :

Reprise des parties à 14h, fin des parties à 18h 30. Tous les joueurs ne recevront le détail de la bataille de Leipzig (attrition, renforts et déploiement) qu’à 13h 30.

 Nota : Le français ne pourra rentrer ses troupes dans Leipzig qu’à partir du 19 octobre 1813, soit à partir de 16h.

L'ensemble du champ de bataille (3,60 x 1,80)
Le 2ème jour (3,60 x 1,20) Déploiement français Déploiement Alliés

 

Renforts
France Alliés
Garnison de Leipzig Margaron (elle ne peut pas sortir de Leipzig) 7° corps Reynier Cavalerie de la Garde Nansouty Armée de réserve russe Benningsen 3° corps autrichien Gyulai
François Prevedello Olivier Lebecq Didier Fauvel Maxime Martinez Dominique DeMontgremier

Evènements (les participants ne connaissent pas ces informations) :

Les Saxons, sauf les cuirassiers saxons, trahissent et se déplacent vers le plus proche général allié à 16h. Ils deviennent opérationnels dès le tour adverse.

L'artillerie française commencent à manquer de munitions :

A 16h, elle a une colonne à gauche pour le tir.

A 17h, elle a deux colonnes à gauche pour le tir.

A partir de 17h 30, elle ne peut plus tirer.

Les Badois désertent à partir de 17h00.

A 18h 30 le pont sur l'Elster saute .... et fin de la partie !

Les Alliés se lancent à l'assaut ultime. Les Français attendent la déferlante. La réserve de cavalerie attend sur la plateau. L'étau se resserre. Le combat commence. Les Russes se joignent à l'hallali.
Le français attend les attaques ennemies. Le combat prend de l'ampleur sur le plateau. Le combat devient général !

Conclusion du 2ème jour :

Les Français s'étaient recroquevillés entre Leipzig et le village de Paunsdorf. La réserve de cavalerie était positionné sur le plateau afin par son sacrifice essayer de retarder l'avance ennemie. Ce fut un ensemble de combat sur toute la ligne du front. Les Saxons encadrés par des troupes françaises ne purent trahir mais refusèrent de se battre. Les Français ne purent qu'évacuer qu'un part infime de leurs troupes, mais les Alliés ne purent ni prendre Leipzig ni détruire 50% de l'armée française.

La partie se termina sur un nul. Le pont sur l'Elster avait sauté mais Napoléon avait ordonné de construire 3 pontons et il essaiera d'évacuer son armée le lendemain. Les Alliés avaient appris la défection des Bavarois et ils savaient qu'une armée austro bavaroise allait bloquer la retraite de Napoléon.

En résumé tout le monde était satisfait ... ainsi que nos participants ! Qui furent décorés pour leurs exploits militaires, la légion d'honneur pour les Français et l'ordre de Saint-Georges pour les Alliés, avec une mention particulière pour Olivier Lebecq qui reçut une miniature du roi de Rome en récompense de sa combativité.

L'équipe France : Didier Fauvel, Olivier Lebecq et François Prevedello. L'équipe Alliés : Maxime Martinez, Dominique DeMontgremier et Pascal Carcy (absent car il était parti chercher les gâteaux !).

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Conclusion

La règle LGA a été parfaite pour simuler un affrontement important (8 corps d'armée et plus de 3000 figurines) en un temps raisonnable (9 heures de jeu).

Les résultats ont été assez conformes à ce que l'on peut penser de ces journées historiques, d'ailleurs les participants étaient épuisés moralement à la fin de la confrontation !

Naturellement cette reconstitution aurait été optimisée avec une table plus grande (6,00 x 1,80) et avec une douzaine de participants, mais il faut savoir que ce scénario venait en complément du tournoi DBM qui était organisé au même moment et dans la même salle.