La bataille de Montmirail, le 11 février 1814

 

Cette simulation a été réalisé le 14 février 2004 au Québec avec la règle LGA v3.

Composition des équipes :

France :          .            Martin Néron et Gaétan Thibault.

Alliés :          .        Éric Stankunas (cavalerie russe et le corps prussien) et Jean Dubé (infanterie russe)

Le club LGA de Québec a rejoué le 14 février 2004, une version de la bataille de Montmirail du 11 févier 1814, il est intéressant de noter que la partie s'est terminée un peu comme dans l'histoire. Le scénario permettait toutefois une plus grande variation. À chaque phase 4, à la détermination de l'initiative des généraux, le général en chef jette un D10 (une seule fois par tour) pour savoir si les réserves arrivent ou si les Prussiens arrivent. Pour chaque lancé réussi, alors une brigade ou une division (cela dépend de l'échelle de jeu choisie) peut faire son entrée sur la table de jeu en mouvement stratégique si l'espace le permet. Alors pour Napoléon, ses réserves se présentent si le lancé est inférieur à : 3 T1 (au tour 1); 4 T2; 5 T3; 6 T4; 7 T5; et 8 T6+. Pour York ce sera si le lancé est inférieur à : 2 T2; 3 T3; 4 T4; 5 T5; 6 T6; 7 T7+. Or, il s'avère que durant la joute, le Prussien n'a réussi qu'à son deuxième lancé au tour 3 et n'a plus réussi son jet pour le reste de la partie.
La partie s'est déroulée en 10 tours et en 4 heures de jeu, et le résultat s'est terminé avec 8 points aux Français contre 2 points pour les alliés, donc victoire française mais non décisive.

(Récit historique )

 

La carte du terrain utilisée lors de la reconstitution de la bataille de Montmirail 1814.  Les Français se déploient autour de Marchais et de Haute Épine.  Le ruisseau à l’ouest de Marchais est guéable mais est bordé de végétation qui désordonne le mouvement (v1). Les Russes de Sacken arrivent de l’ouest et se déploient autour de Viels Maisons tandis que les Prussiens de York arriveront par Viffort et devront passer par les ponts car le cours d’eau est non guéable.  Les objectifs des Russes sont de prendre Haute Épine et de pousser vers Marchais. Les objectifs des Prussiens sont de prendre Fontenelle et de pousser sur Plenois.  Les Français doivent tenir Haute Épine, Plenois et Marchais jusqu’à l’arrivée des renforts avant de prendre l’offensive.
Vue du déploiement français. Le dispositif de défense à gauche de Marchais, à droite de Plenois et au centre de Haute Épine.  Les Français ont adopté pour une défense en avant pour ralentir les Russes le plus longtemps possible espérant l’arrivée des renforts. Le déploiement de la droite russe pour l’attaque du plateau au sud de Haute Épine. Le déploiement à l’aile gauche des Russes pour l’attaque de Haute Épine. À noter le corps de cavalerie russe sur la gauche du déploiement pour couvrir l’avance sur l’objectif. Le Russe Sacken devant le village de Viels Maisons donnant l’ordre d’avancer à ses troupes.
L’aile droite russe s’avance vers le plateau défendu par les Marie-Louise du Général Ricard. L’aile gauche russe s’avance aussi mais ils doivent former les carrés en prévention d’une intervention de la cavalerie française. La cavalerie russe devra donner à fond pour contrôler le terrain et donner à l’infanterie le temps d’appuyer leur attaque sur Haute Épine. La cavalerie russe s’avance pour protéger leur aile gauche. Napoléon a dépêché les deux régiments disponibles de la garde : les lanciers polonais et les dragons de l’Impératrice. Ces derniers auront beaucoup de travail à faire jusqu’à l’arrivée des renforts. Les Uhlans russes ont chargé en masse et ont repoussé les lanciers polonais qui se sont reformés sur les arrières. Ici les Russes ont joué de prudence et ils n’ont pas exploité leur premier succès.  Les dragons sont alors montés en première ligne et s’apprêtent à charger les Uhlans à leur tour.
Les Russes, par un mouvement tournant sur la gauche française, s’emparent du plateau au sud de Haute Épine.  Un régiment français recule et doit refuser sa gauche devant la pression des Russes qui s’avancent. Les Français sont repoussés en bas du plateau devant Marchais et l’artillerie est maintenant menacée.  Ricard se porte sur ce point et tente de rallier ses Marie-Louise durement éprouvés. Les Marie-Louise, malgré leur galanterie au combat, ne peuvent résister au nombre et se débandent vers Marchais.  Le plateau est maintenant aux mains des Russes et l’artillerie française à bien du mal à s’esquiver.  Ils s’enfuient malgré tout en y laissant deux canons et ne se rallieront que plus au nord vers Plenois lorsque l’Empereur lui-même les interpellera pour se les rallier à lui. Quelques heures après le début de la bataille, le Prussien York se décidera à commettre quelques éléments d’infanterie supportés par de l’artillerie pour tenter de prendre Fontenelle sur la droite française.
Napoléon a dirigé l’artillerie à cheval de la garde pour supporter son aile droite à Haute Épine. Précédemment, l’infanterie russe a fait plusieurs attaques sur le village mais étant mal coordonnées, celles-ci ont échoué.  Ensuite, le retour d’unités de cavalerie française sur cette aile a de nouveau forcé quelques régiments à se former en carré. Les Prussiens occupent Fontenelle sans opposition et menaceront le flanc droit français si ceux-ci décident de pousser plus avant lorsque d’autres unités prussiennes arriveront. Sur l’aile droite française, au nord de Haute épine, la cavalerie de la garde pousse à fond et charge à outrance le corps de cavalerie russe.  Il faut en finir rapidement puisque les Prussiens s’approchent déjà dangereusement vers Plenois.  Malgré les pertes et la fatigue, les dragons de l’Impératrice et les lanciers polonais sont à la hauteur de leur réputation. Les cavaliers Russes se sont battus avec acharnement et sont restés menaçants durant la plus grande partie de la journée. Les Russes se préparent pour donner l’assaut final sur Haute Épine avant que les renforts français n’arrivent. Ils menacent Haute Épine par deux attaques simultanées en tenaille, l’une par le sud et l’autre par l’ouest.
Le général Ricard s’enferme dans Haute Épine avec ses dernières forces pour tenter de résister aux assauts russes.  Il y a de l’espoir car Napoléon lui a fait savoir que des réserves venaient finalement d’arriver à Marchais et à Plenois. Les Russes se massent pour un nouvel assaut sur Haute Épine appuyés par leur artillerie.  Ils doivent tenter d’en finir avec la résistance acharnée de Ricard avant que les nouveaux renforts français ne se fassent sentir dans ce secteur. Les réserves françaises arrivent enfin.  Ici, l’artillerie à pied de la garde, les belles-filles de Napoléon, se place en batterie pour bombarder les Russes qui se tiennent sur le plateau en face de Marchais.  La cavalerie de Nansouty est aussi arrivée et est dirigée vers ce même plateau pour en chasser les Russes. Enfin les renforts commencent à arriver. Napoléon dirige les régiments de la jeune garde sur Fontanelle pour y chasser les Prussiens.  Après quelques échanges, les Prussiens cèdent le village et retraitent vers la ferme fortifiée de Rozoy Bellevalle dans l’espoir que York y enverra des renforts.  Hélas pour eux, York ne commettra pas d’autres forces dans ce secteur et le combat prussien se terminera par cette dernière action.
Après l’échec de la dernière attaque russe sur Haute Épine, Napoléon lance ses chasseurs de la garde sur le plateau en face de Marchais pour en déloger les Russes.  Avec l’effort combiné de l’artillerie de la garde et des charges des carabiniers, le moral des Rrusses cède enfin et ceux-ci se replient vers Viels Maisons. Par une résistance héroïque, les Marie-Louise du général Ricard ont permis de conserver le village de Haute Épine.  La jeune garde a repris Fontenelle et les chasseurs de la vieille garde supportés par les Carabiniers à cheval ont repoussé les Russes jusque vers Viels Maisons.

 

Conclusion  

De nouveau, Napoléon l’a échappé belle mais la garde a vraiment fait la différence.  Il aurait seulement fallu que des renforts supplémentaires prussiens arrivent à temps sur le champ de bataille pour que la jonction avec les Russes ne se matérialise.  York n’ayant pas eu la chance escomptée, ses forces ont dû rebrousser chemin devant l’attaque vigoureuse de Ney et de la Jeune Garde sur Fontenelle.  De plus, l’effet combiné de l’artillerie, des charges de cavalerie et finalement de la vieille garde qui a donné contre les Russes au sud de Haute Épine, a été suffisant pour arracher la victoire aux Russes.  Par contre les Russes ont été plus coriaces qu’en 1814 et ont tout de même réussi à se retirer en assez bon ordre. Le résultat est que contrairement à l’histoire, Napoléon ne pourra pas écrire que l’armée de Silésie n’existe plus!

 

Les Vainqueurs : France Les Perdants : Alliés

Les joueurs: à gauche, Gaétan Thibault pour la cavalerie et la garde impériale française, à droite, Martin Néron pour le VIe corps de Ricard et ses Marie-Louise.

Les joueurs: à gauche, Jean Dubé pour les forces russes et à droite, Éric Stankunas pour la cavalerie russe et les forces prussiennes.

= 90 points = 55 points
Différence = 35 points ; Victoire Française 8 / 2.