La bataille de Libertwolwitz, le 14 octobre 1813

 

Cette simulation a été réalisé le 10 août 2003 au Québec avec la règle LGA v3.

Composition des équipes :

France :          .            Gaétan Thibault.

Alliés :          .        Éric Stankunas (Russes) et Sébastien Stankunas (Autrichiens et Prussiens)

Le club LGA de Québec a rejoué le 10 août 2003, une version de la bataille de Libertwolkwitz du 14 octobre 1813. Cette bataille a précédé de quelques jours la grande bataille de Leipzig.  Nous nous sommes inspirés des ordres de bataille de l’époque mais pour réunir un nombre suffisant de figurines, nous nous sommes permis de modifier la composition des différents contingents nationaux.  Pour cette recréation de bataille, nous avons les français sous les ordres de Murat et les alliés composés de russes, de prussiens et d’autrichiens sous les ordres du russe Wittgenstein.  Nous avons reconstitué un terrain et avons déployé les défenseurs français en premier. Durant ce temps, dans une autre salle, les deux joueurs alliés ont préparé leurs plans. Les attaquants ont ensuite déployé leurs colonnes sur leur bord de la table et le jeu a commencé.

(Récit historique)

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Une vue plongeante du terrain. Tout en haut, nous avons le village de Libertwolwitz, au centre le village de Wachau et au premier plan, le village de Markkleeberg. Entre chacun de ces villages nous trouvons un monticule au sommet plat et assez large pour y loger de l’artillerie.  Le mont situé entre les villages de Libertwolwitz et Wachau porte le nom de Galgenberg.  Les français ont surtout déployé leur infanterie dans les villages et réparti leurs corps de cavalerie entre ceux-ci. En tout, 16 pièces de 8lb ont été déployées au sommet du Galgenberg. Sur l’autre monticule entre Wachau et Markkleeberg, 16 pièces de 12 lb et 16 pièces de 8 lb ont été déployées. Toute cette artillerie était supportée par quelques bataillions d’infanterie. De l’artillerie légère couvrait les flancs des positions. On peut voir ici que le feu convergeant des deux batteries situées sur les deux monticules allait donner du mal à quiconque se risquerait d’attaquer cette position de front. Un corps de cavalerie lourde a été déployé en retrait entre les deux villages de Wachau et Markkleeberg.
Une grande batterie française se déploie sur le monticule au sud de Wachau supportée par de l’infanterie de ligne. Les russes se présentent pour attaquer Libertwolkwitz avec Wittgenstein à leur tête. Un imposant corps de cavalerie sous les ordres de Pahlen composé de hussars et de cuirassiers débouche sur la route menant à Wachau. Ce corps va donner tête première directement au centre de la ligne française.
Une division prussienne s’approche de la position de la grande batterie française entre Wachau et Markkleeberg.  La gauche alliée était composée d’une division prussienne supportée par de la cavalerie lourde et de deux divisions autrichiennes supportées par des chevaux-légers. Leur objectif était de prendre le village de Markkleeberg et de tourner le flanc de la grande batterie sur le monticule à l’est du village. L’attaque a justement commencé du côté autrichien qui se sont montrés très agressifs dès le début de la partie. La pression des autrichiens se faisant très forte, Murat a dû dépêcher l’artillerie à cheval de la garde impériale et la mettre en batterie pour protéger le sud-ouest du village de Markkleeberg. La bataille fait rage sur toute la ligne du front. Au centre et à l’est, les divisions russes continuent leur avance tandis que plus à l’ouest, les autrichiens menacent la route de Markkleeberg.
Une brigade de cuirassiers français (ici des carabiniers par manque de figurines) après-avoir éliminé les chevaux-légers autrichiens sont tombés sur la division autrichienne qui avançait droit sur le village de Markkleeberg. Au premier plan, nous voyons ce qui reste de la première division autrichienne aux prises avec les cuirassier français. Les autrichiens n’ont pas eu le temps de former les carrés et se sont fait complètement sabrés en trois tours de jeu. Plus loin, nous voyons des chevaux-légers autrichiens chargeant l’infanterie française protégeant le flanc droit de la grande batterie et un immense carré formé de l’autre division autrichienne devant la menace d’une charge imminente par d’autres cuirassiers français.
Une division autrichienne supportée par une division prussienne (second plan) reprennent leur avance sur la grande batterie française après l’échec de la prise du village de Markkleeberg. Un brave régiment de ligne chargé de protéger le flanc droit de la grande batterie qui attend l’arme au bras l’attaque d’une division autrichienne. Grâce au support de leur cavalerie lourde, les français ont pu contenir la poussée des autrichiens sur leur flanc droit. Le village de Markkleeberg est maintenant hors de danger. Un régiment de chevaux-légers autrichiens se reformant après une charge.
Par une suite surprenante de mauvais jets au dé d’initiative, la division prussienne s’est avancée à pas de tortue laissant ainsi tout le travail et la gloire aux autrichiens.  Il faut aussi noter que la cavalerie prussienne s’est fait hachée par les canons de la grande batterie plus tôt en cours de partie et ne s’en est jamais remise. La bataille continue et les russes font quelques progrès au centre contre Wachau. Un corps de cavalerie russe sous Pahlen et une division d’infanterie sous Wurttemberg s’avance sur la route en direction du village de Wachau.
L’infanterie russe de Wurttemberg se retrouve rapidement confrontée à la cavalerie lourde française et doit se former en carré.

La grande batterie française postée entre Wachau et Markkleeberg ne craint pas de manquer de cibles mais seulement de munitions.

Le feu croisé des deux positions d’artillerie française a tôt fait de repousser la division de hussars russes.  Les cuirassiers russes prennent la relève en supportant l’avancée de l’infanterie de Wurttemberg. Le feu intense de l’artillerie française ne réussit pas à faire fléchir la volonté des cuirassiers russes. C’est le temps pour les français d’amener une division de cuirassiers pour tenter de les contrer devant Wachau.
Le moral des cuirassiers français tient toujours bon devant Wachau. L’infanterie française dans Wachau assiste impuissante au spectacle des charges répétées des cuirassiers français aux prises avec les cuirassiers russes. Les colonnes russes reprennent sans cesse leur avance sur Wachau malgré la pluie de projectiles qui font de grandes trouées dans leurs rangs. Un général de division de cuirassier réorganisant ses troupes après une vaillante charge devant Wachau.
Wittgenstein ralliant des hussars durant la grande bataille de cavalerie se déroulant près de Wachau. Un peu tard les russes avancent leur artillerie afin de supporter leurs efforts au centre contre le village de Wachau. Le corps russes sous Gortschakow s’avance sur Libertwolwitz. Deux batteries à cheval tentent de ralentir la progression des unité russes devant le village de Liebertwolwitz tandis qu’une division de cavalerie légère se déploie en arrière plan.
Les deux divisions d’infanterie russes de Gortschakow convergent sur le village de Libertwolwitz et se retrouvent rapidement confrontées à de la cavalerie française. L’artillerie légère s’est retirée près de Libertwolwitz et la cavalerie s’est avancée pour forcer l’infanterie russe en carré. Dès lors, les artilleurs pointent leurs pièces à portée de mitraille et désorganisent le premier carré devant Libertwolwitz.
Les chasseurs à cheval de la ligne chargent le premier carré russe désorganisé et le met en déroute. Les fuyards dans leur course sèment à leur tour la pagaille dans les rangs de leurs camarades arrivant en ligne juste derrière. Faute de cavalerie pour supporter leur avance, les russes en sont réduits à se mettre en carré et à avancer à pas de tortue en direction du village de Libertwolwitz tout en étant entouré par la cavalerie française.

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Conclusion  

À la fin de la journée, les forces alliées sous Wittgenstein non pas réussies à prendre un seul objectif et doivent retraitées pour la nuit. Les français sont trop fatigués pour les poursuivre et d’ailleurs Napoléon n’avait demandé à Murat que de ralentir la progression de l’ennemi.  La plus grosse faute de Wittgenstein a été de croire que les français n’offriraient qu’une faible résistance avant de reculer. De ce fait, les alliés n’ont pas utilisé la nombreuse artillerie lourde qu’ils possédaient et qui aurait certainement pu faire pencher la victoire en leur faveur. Murat en cachant son infanterie dans les villages et en laissant toute la place à sa cavalerie pour manœuvrer n’avait pas d’autres intentions que de ralentir l’avance de l’ennemi par des charges répétées et de céder lentement du terrain lorsque la pression deviendrait trop forte. Il a judicieusement placé le peu d’artillerie qu’il possédait sur les deux monticules de chaque côté du village de Wachau pour prendre la route principale sous un feu croisé. Heureusement pour le français, c’est justement par cette route que le corps de cavalerie de Pahlen s’est entêté de poursuivre et il en a cruellement souffert.

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Les Participants

Les alliés joués par Éric Stankunas (forces russes) et Sébastien Stankunas (forces autrichiennes et prussiennes) du club LGA de Québec. Éric Stankunas jouant Wittgenstein et commandant toutes les forces russes . Sébastien Stankunas jouant toutes les forces Autrichiennes et prussiennes.
Les alliés joués par Éric Stankunas (forces russes) et Sébastien Stankunas (forces autrichiennes et prussiennes). Les forces françaises sous Murat jouées par Gaétan Thibault du club LGA de Québec.